« Pour moi, la musique traditionnelle, ce n’est ni Brel ni Adamo, mais le zouk et la rumba« , explique Tanguy Haesevoets. Ce Belgo-Congolais revient sur le parcours sinueux qui l’a conduit jusqu’à un premier album, Témé Tan, mélange radieux de rythmes chaloupés et de chanson française, narré comme du Stromae, aussi perché qu’Animal Collective. À 32 ans, il n’a « grillé aucune étape » : les études de langues, les petits boulots, les heures passées seul à dompter des instruments, les disques autoproduits… Jusqu’à ce qu’un label le repère à la faveur de son single Amethys. Dédié à sa mère décédée, le titre est une perle afropop minimaliste aux paroles poétiques et pudiques : « Je cherche ma voie, je viens m’abriter et puis deviens ton chat/Mais j’ai de l’or aux doigts/Crinière de lion, je suis né à Kinshasa. » – Grazia (Johanne Wolf – FR)